Développement du secteur de la sécurité

Brève description du projet

Intitulé : Développement du secteur de la sécurité
Commettant : Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
Pays : Burundi
Tutelle politique : Ambassade des Pays-Bas au Burundi
Durée totale : 2011 à 2017

Situation initiale

La guerre civile au Burundi, qui a duré douze ans, est terminée, mais la situation de sécurité du pays reste instable. En 2004, le gouvernement a créé une nouvelle armée et une nouvelle police qui ont beaucoup recruté parmi les combattants démobilisés issus des anciens groupes armés. Aujourd’hui, le Burundi se caractérise par une armée et une police pléthoriques ainsi que par la faiblesse de ses institutions gouvernementales. Pour le gouvernement burundais, le défi consiste à réaliser les réformes nécessaires et à garantir la sécurité en tant que service aux citoyens, dans une optique de résolution non violente des conflits.

Objectif

La légitimité, l’efficacité et le professionnalisme de l’armée et de la police burundaises sont améliorés.

Approche

Le secteur de la sécurité au Burundi comprend l’armée et la police, ainsi que des institutions garantes de la bonne gouvernance comme la cour des comptes, la cour constitutionnelle et l’ombudsman. Toutes bénéficient d’un soutien stratégique et administratif dans le cadre de la coopération néerlando-burundaise. En effet, seules des forces de sécurité ayant reçu une formation professionnelle et placées sous le contrôle du parlement et de la société civile peuvent protéger les citoyens de manière efficace et regagner leur confiance.

Le programme de développement du secteur de la sécurité se décline en trois composantes : la réforme de l’armée, la réforme de la police et le renforcement de la bonne gouvernance. Pour chacune de ces composantes, une unité de gestion a été mise en place dans les ministères concernés. Ces unités de gestion bénéficient, pour la planification et la mise en œuvre des projets, d’un appui-conseil de la GIZ comportant l’élaboration conjointe de plans stratégiques et la définition des actions pour leur mise en œuvre. Par ailleurs, le programme aide la police et l’armée à s’ouvrir aux médias et à la population. Afin de réaliser les mesures prévues, la GIZ gère pour le compte du gouvernement néerlandais un fonds destiné à appuyer le développement du secteur de la sécurité au Burundi. La GIZ assure l’ensemble de la gestion financière du fonds et exécute toutes les procédures d’achats financées sur ce fonds. En outre, la GIZ aide les partenaires contractuels burundais à réaliser des travaux de construction pour l’armée et la police, comme l’édification de nouveaux centres de formation et d’hébergements de meilleure qualité.

Au fur et à mesure du déroulement de l’action, la responsabilité des processus financiers et des achats est transférée progressivement aux autorités burundaises, afin de garantir la durabilité du programme.

Résultats

Le projet appuie la réforme des institutions centrales burundaises (ministère de la Défense nationale et ministère de la Sécurité publique) dans le secteur de la sécurité, en améliorant le cadre général de leur activité et en renforçant les structures démocratiques, comme l’ombudsman, le parlement, le sénat, la cour constitutionnelle et la cour des comptes, ainsi que la Commission nationale indépendante des droits de l’homme, les médias et les organisations non gouvernementales.

Le projet a ainsi mis au point avec l’armée, la police et la société civile burundaises des procédures financières et d’achats transparentes qui sont utilisées par les institutions du secteur de la sécurité. En outre, la GIZ a mis en place au sein des services de gestion des systèmes de comptabilité et formé du personnel administratif dans les domaines de la comptabilité et du suivi budgétaire. Grâce à ces mesures, les institutions de sécurité participantes seront de plus en plus à même de planifier et d’exécuter leurs projets politiques, stratégiques et d’infrastructures de manière autonome, transparente et efficace et d’en contrôler la réussite. Le projet participe ainsi à la professionnalisation institutionnelle des forces de sécurité burundaises, afin de garantir la sécurité en tant que service aux citoyens.