Un marché de l’électricité respectueux du climat en Afrique de l’Ouest
Description succincte du projet
Désignation : Promotion d’un Marché de l’Electricité Respectueux du Climat dans la Région CEDEAO (ProMERC)
Commettant : Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
Pays : Pays de la CEDEAO : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo
Organisme de tutelle : Commission de la CEDEAO
Durée globale du projet : De 2018 à 2020
Situation initiale
En dépit de la croissance économique importante de 5 à 8 % par an que connaissent les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 2010, l’approvisionnement insuffisant et peu fiable en électricité constitue toujours un frein majeur au développement de la région. Sur une population de plus de 340 millions d’habitants, seuls 42 % environ ont un accès à l’électricité. Un marché de l’électricité commun aux quinze États membres de la CEDEAO permettrait de renforcer l’utilisation transfrontalière des énergies renouvelables et des autres sources d’énergie puis d’améliorer et de stabiliser l’approvisionnement en électricité.
Le programme actuel s’appuie sur un programme précédent qui a permis d’améliorer les conditions d’ensemble pour les énergies renouvelables dans la région. Les partenaires ont d’ores et déjà acquis de solides expériences en matière de bonnes pratiques pour la diffusion des connaissances et la sensibilisation. Quant aux compagnies de distribution d’électricité, elles peuvent recourir à un grand nombre de solutions et approches à succès adaptées pour réduire les pertes techniques et commerciales. Les résultats au niveau de l’impact global en matière de développement ne sont prévus qu’à long terme.
Objectif
Le programme vise l’amélioration des conditions clés pour la mise en place d’un marché de l’électricité respectueux du climat en vue d’un approvisionnement en énergie à la fois durable et efficace d’un point de vue technico-économique et respectueux des enjeux sociaux et écologiques dans l’ espace CEDEAO. Il en résulte une atténuation du changement climatique et une réduction des émissions de gaz à effet de serre. D’une manière indirecte, l’utilisation croissante des sources d’énergie renouvelables fait également baisser la pression exercée sur les ressources fossiles et les atteintes à l’environnement qui en découlent.
Démarche
Le programme a essentiellement vocation à exploiter l’élan et la force créatrice de l’action commune des États membres en matière de politique énergétique afin d’accélérer la transition énergétique de chaque pays. Autrement dit, les institutions régionales spécialisées de la CEDEAO doivent être renforcées dans l’exercice de leurs mandats et de leurs fonctions. A travers ces Institutions appuieront ensuite la mise en œuvre, au niveau national, des orientations et des recommandations politiques et techniques concertées à l’échelle régionale.
Le programme adresse les quinze États membres de la CEDEAO et se concentre sur les trois champs d’action suivants : le développement des énergies renouvelables, le développement de l’efficacité énergétique et la fonctionnalité du marché régional de l’électricité.
Le programme fournit pour ce faire aux partenaires de mise en œuvre un appui-conseil à la fois technique, méthodologique et axé sur les processus. De plus, il promeut par des mesures appropriées la mise en œuvre d’orientations régionales dans chaque État membre. Le programme renforce les acteurs pertinents (organisations nationales ou locales et acteurs clés du secteur de l’énergie) dans l’exercice de leurs fonctions respectives, ainsi que dans leur capacité à dialoguer et à construire des consensus. Les organisations du secteur privé ou les consommateurs seront, au besoin, associées à la mise en œuvre du programme.
Le programme sera mis en œuvre en coopération avec trois partenaires : le Centre pour les Energies Renouvelables et l’Efficacité Energétique de la CEDEAO (CEREEC), le Système d’Echanges d’Energie Electrique Ouest Africain (EEEOA) et l’Autorité de Régulation Régionale du secteur de l’Electricité de la CEDEAO (ARREC). Les sièges de ces trois institutions se trouvent respectivement au Cap-Vert, au Bénin et au Ghana.
Le programme complète l’engagement de la banque de développement allemande KfW portant sur le financement des infrastructures de production et de transport visant à développer le système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain. Une étroite concertation avec des projets bilatéraux et globaux, en particulier au Nigéria, au Ghana, au Sénégal et au Bénin est établie. Une concertation étroite existe également avec l’Union européenne, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), la Banque mondiale et d’autres partenaires techniques et financiers.
Un cofinancement est convenu avec l’Union Européenne. destiné au développement des corridors d’énergies propres, la qualité et normes dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique ainsi que l'électrification rurale à partir de sources d'énergies renouvelables.