Renforcement de la gouvernance des matières premières
Brève description du projet
Intitulé : Conseil au gouvernement burundais en matière de gouvernance du secteur extractif
Commettant : Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
Pays : Burundi
Tutelle politique : Ministère de l’Énergie et des Mines (MEM)
Durée totale : 2013 à 2015
Situation initiale
Le Burundi dispose de ressources minérales telles que l’or, le nickel, le tungstène et la cassitérite, qui ne font pas encore l’objet d’une exploitation industrielle. Dans sa nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté, le gouvernement burundais mentionne l’exploitation minière comme un pilier important du développement économique du pays.
Le Burundi n’a cependant pas beaucoup d’expérience dans l’exploitation minière industrielle, et le secteur des matières premières est insuffisamment réglementé jusqu’à présent. Manquant de compétences et de ressources, l’État n’est actuellement pas en mesure de réguler le secteur minier selon les principes de bonne gouvernance, et le pays risque fort de ne pas pouvoir exploiter adéquatement l’important potentiel de développement que recèle ce secteur.
Le programme œuvre à renforcer les compétences techniques et les structures de gestion stratégique du ministère burundais de l’Énergie et des Mines afin que celui-ci puisse, en coopération avec d’autres acteurs publics et non publics, assurer un contrôle efficace et transparent des activités minières.
Objectif
Le secteur minier du Burundi est régulé selon les principes de bonne gouvernance.
Approche
Le programme a deux composantes prioritaires : appui au ministère burundais de l’Énergie et des Mines pour l’évaluation socioéconomique des gisements de minerais et conseils en matière de transparence dans le secteur extractif.
Les spécialistes du ministère de l’Énergie et des Mines bénéficient de formations les habilitant à effectuer l’évaluation économique des gisements existants sur la base de données géologiques. L’assistance technique fournie à la réalisation d’un manuel d’investissement, utilisable par exemple en tant que plateforme en ligne, doit aider à mettre en lumière les chances et les risques associés au secteur.
Pour promouvoir une régulation transparente du secteur, le projet soutient le ministère de l’Énergie et des Mines dans la formulation d’une politique et d’une stratégie de gouvernance des matières premières, tenant compte non seulement des aspects liés à l’économie nationale et aux finances publiques, mais aussi des enjeux sociaux. Afin d’assurer la participation de la société civile et du secteur privé à ce processus, la prestation de conseils systémiques est liée à des activités de développement de réseaux.
Le projet appuie les efforts déployés par le Burundi pour accéder au statut de pays candidat à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Associée à la prestation de conseils sur la politique et la stratégie de gouvernance des matières premières, cette démarche a pour but d’assurer que le gouvernement burundais oriente ses actions aux principes de la bonne gouvernance dans le secteur extractif.
Le programme fait partie d’un projet mené conjointement par la GIZ et l’Institut fédéral des géosciences et des ressources naturelles (BGR). Il est lié à l’Initiative mondiale de politique de développement relative aux matières premières (GeRI) du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). L’Initiative vise en particulier à utiliser et à allier les compétences spécifiques du BGR et de la GIZ en vue d’élaborer de nouveaux instruments et de nouvelles approches pour renforcer l’efficacité de la coopération allemande dans le secteur des matières premières.