ProSol & PEA: L’Allemagne et l’Union européenne en consortium apportent leur contribution dans les domaines de l’eau et de l’agroalimentaire au Burkina Faso
Les projets Protection et Réhabilitation des Sols (ProSol) et le Programme approvisionnement en Eau potable et Assainissement (PEA) exécutés mis en œuvre par la coopération technique allemande (GIZ), ont organisé un atelier de lancement des activités additionnelles, cofinancées par l’Union européenne et l'Allemagne. L’événement a eu lieu le 12 avril 2024 dans la salle de conférence de la Chambre de Commerce de Bobo-Dioulasso.
La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par Madame le Gouverneur de la Région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté/Gnanou. Elle a représenté le ministre en charge de l’agriculture et celui en charge de l’eau et de l’assainissement.
Les défis s’avèrent importants quant à l’atteinte de la sécurité alimentaire au Burkina Faso.
L’atteinte de la sécurité alimentaire est une priorité de l’Etat burkinabè.
Cet L’état des lieux ressorts des référentiels politiques clés dont le Plan d’Action pour la Stabilisation et le Développement 2023-2025 et le Plan stratégique national d’investissement agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique (PNIASP). L’augmentation de la résilience des populations qui font face aux effets des changements climatiques s’impose. Pour ce faire, il est impératif d’atteindre un accès durable à des services d’eau potable et d’assainissement et d’œuvrer à la transformation durable des systèmes agroalimentaires.
C’est dans ce contexte que l’Union européenne et l’Allemagne se sont associés pour la mise en œuvre de deux actions ancrées dans l’approche « Equipe Europe » :
« OKDB - Résilience économique et système agro-alimentaire dans la région des Hauts-Bassins ». Action intégrée au ProSol qui a reçu un financement supplémentaire de 8 millions d’euros supplémentaires de l’UE.
« Projet d’amélioration de services durables et résilients d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement dans la région des Hauts-Bassins ». Action intégrée au PEA qui a reçu un financement additionnel de X euros de l’UE et de X euros de l’Allemagne.
Par conséquent, les deux projets peuvent consolider leurs acquis et étendre leur champ d’intervention pour augmenter leur impact dans leurs domaines respectifs. En termes d’acquis, on note :
ProSol : entre 2015 et 2024, le ProSol a pu (entre autres) réhabiliter 24.000 hectares de terres dégradées ; former 17.500 exploitants sur les mesures agro-écologiques ; augmenter les rendement de 23% sur les terres protégées/réhabilitées ; mettre en place et former 36 Commissions Foncières Villageoises et Commissions de Conciliation Foncière Villageoises ; élaborer 2 chartes foncières locales sur l’utilisation des ressources en eau ; et accompagner 150 jeunes pour la réalisation de leur plan d’affaires dans la production d’intrants pour la gestion durable des terres.
PEA : depuis 2006, il le projet a contribué à l’approvisionnement d’environ 266.900 personnes en eau potable et 62.980 personnes en assainissement. Le projet a soutenu l’installation et l’autonomisation des jeunes professionnels ; la création de services techniques eau et assainissement ; la formation de 75 techniciens communaux ; l’appui à la recherche de financement pour la réalisation de 42 points d’eau et latrines ; la sensibilisation de 58.086 femmes sur l’hygiène et l’assainissement.
En effet, en organisant cet atelier, les acteurs de mise en œuvre ont communiqué avec les autorités et l’ensemble des acteurs régionaux et centraux sur les différentes interventions prévues. Cette rencontre a été également une occasion de partager avec l’ensemble des acteurs, les témoignages de bénéficiaires appuyés par les projets ProSol et PEA. Cela a permis de s’approprier lesdits projets et de concrétiser les retombées des activités sur le terrain. Par ailleurs, les suggestions des participants ont été recueillies pour la poursuite de ces projets.
Pour conclure, le chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso a affirmé que : « Les deux projets ont un budget global de plus de dix milliards de FCFA. En termes d’impact, il est prévu, entre autres, le financement des infrastructures d’eau potable et d’assainissement au profit d’au moins 30.000 personnes, 27 écoles et 27 centres de santé dans la région des Hauts-Bassins. En ce qui concerne la dimension agroécologique, plus de 6.500 hectares de terres vont être réhabilités et protégés pour l’exploitation. Plus de 6.000 exploitants agricoles seront soutenus pour augmenter et améliorer leur production, leur rendement. Ce projet est une contribution significative à l’Offensive agropastorale et halieutique ».
Par Camille Clerx
Conseillère technique en Suivi, Evaluation et Communication