Promotion du secteur de la microfinance
Description succincte du projet
Désignation :Promotion du secteur de la microfinance en Tunisie
Commettant : Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
Pays : Tunisie
Organisme de tutelle : Ministère des Finances
Durée totale : 2012 à 2017
Situation initiale
Un tiers seulement de la population tunisienne dispose d’un compte bancaire. Une grande partie de la population n’a pas accès aux institutions financières formelles. Même s’ils ont l’avantage d’être accessibles à tous, les services financiers informels sont plus chers et ne sont soumis à aucune surveillance, ce qui implique des risques plus élevés. L’exclusion des services financiers constitue un frein aux investissements, particulièrement pour les petites entreprises.
Outre les restrictions d’accès au crédit, il manque des possibilités pour placer l’épargne ou bénéficier de prestations d’assurances en cas d’urgence, surtout dans les zones rurales.
L’exclusion économique et sociale d’une grande partie de la population, en particulier les classes les plus jeunes, a grandement contribué aux troubles politiques et sociaux de 2010/2011. Les causes de cette situation n’ont pas été éliminées.
La promotion de la microfinance est un moyen de lutter contre la non-participation et l’exclusion. L’accès aux services de microfinance élargit la marge d’action économique des personnes qui ont de faibles revenus ou qui se trouvent dans des situations de détresse familiale. En outre, la création de microentreprises est souvent la seule possibilité pour les jeunes Tunisiens bien formés d’entrer sur le marché du travail et d’y exercer une première activité professionnelle. En améliorant l’accès aux services de microfinance, on peut mieux protéger une partie de la population active contre les fluctuations de revenus et les situations d’urgence financière ou créer des possibilités d’emploi.
Le projet aide le ministère des Finances à concevoir la nouvelle stratégie d’inclusion financière pour la période allant jusqu’à 2022. Un aspect essentiel du projet est l’élargissement de l’offre de services financiers au-delà de l’octroi de microcrédits : le cadre juridique et institutionnel doit inclure des thématiques qui relèvent du contrôle bancaire telles que la protection des consommateurs, la protection contre le surendettement des emprunteurs et la gestion des risques.
Objectif
L’offre de services de microfinance est renforcée.
Démarche
Pour le compte du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), la GIZ fournit une assistance-conseil au ministère tunisien des Finances pour le développement du secteur de la microfinance et de la nouvelle stratégie d’inclusion financière pour la période allant jusqu’à 2020. Volets de l’action :
- Développement de l’autorité de surveillance du secteur de la microfinance
La GIZ fournit une assistance-conseil pour le développement de l’Autorité de contrôle de la microfinance (ACM). Les investisseurs tunisiens et étrangers peuvent désormais poser une demande de création d’une institution de microfinance. L’ACM a pour mission de réguler l’entrée sur le marché de nouvelles institutions de microfinance par une procédure d’agrément et d’exercer la surveillance habituelle de ces institutions. L’ACM reçoit l’appui de consultants expérimentés à l’international. - Promotion et extension du cadre institutionnel
La GIZ soutient la création d’un bureau d’information sur le crédit afin d’empêcher que les ménages privés contractent des crédits multiples et se trouvent en situation de surendettement. - Appui à la modernisation du secteur financier en vue d’élever le niveau d’inclusion financière en Tunisie
La GIZ fournit une assistance-conseil au ministère tunisien des Finances pour l’élaboration de la nouvelle stratégie d’inclusion financière pour la période allant jusqu’à 2022. Cette stratégie couvre par exemple les microassurances, les possibilités de placement pour les petits épargnants, l’amélioration de l’accès aux services financiers dans les zones rurales et l’amélioration de l’accès des femmes à ces mêmes services.
Résultats
Avec l’appui du projet, l’ACM a mis en place une procédure d’agrément des nouveaux organismes de microfinance et délivré sept agréments dans la période allant jusqu’à la fin 2017.
La création d’un organe de surveillance et d’enregistrement, d’un contrôle bancaire a abouti. Outre la régulation du secteur de la microfinance, l’ACM s’occupe de la protection des emprunteurs.
Le bureau d’information sur le crédit pour le secteur de la microfinance est opérationnel et permet l’échange de données de crédit et d’informations sur les endettements multiples.
Le projet a contribué directement à la création de 2 000 emplois entre janvier 2016 et juin 2017.